L’évolution constante des besoins du marché, la transformation digitale des entreprises et plus récemment la crise du COVID, poussent les entreprises à s’adapter et a sans cesse évoluer afin d’être plus productives et de faire face à la concurrence. Toutefois, cette évolution demande à ceux-ci des compétences spécifiques ou une mise à jour constante de leurs compétences.  Cette quête constante d’évolution et d’adaptation soulève chez les salariés la question de l’obsolescence des compétences. 

Selon une étude menée par le groupe Cegos portant sur des DRH français, 47% des emplois présentent un risque d’obsolescence des compétences dans les années à venir. 

Qu’entend-on par obsolescence des compétences ?  Quels sont les actions les actions à mettre en place pour lutter contre l’obsolescence des compétences en entreprise ?

Qu’est-ce que l’obsolescence des compétences ?

Pour comprendre le concept d’obsolescence de compétences, nous pouvons nous baser sur la définition de Josh Kaufman. En 1974, celui- ci définit l’obsolescence des compétences comme « l’insuffisance des savoirs ou compétences actualisés nécessaires à un travailleur pour continuer d’être parfaitement performant dans son activité professionnelle actuelle ou future ». Autrement dit, les compétences d’un salarié peuvent être considérées comme obsolètes lorsque celles-ci ne lui permettent plus de remplir efficacement ses fonctions.

Selon le Centre Européen pour le Développement de la Formation Professionnelle, il existe 02 principaux types d’obsolescence du travail :

  • L’obsolescence physique des compétences qui correspond à la détérioration des compétences et aptitudes physiques ou cognitives par atrophie ou usure.
  • L’obsolescence économique des compétences qui correspond à l’inutilité ou perte d’importance des compétences.

Quelles sont les actions à mettre en œuvre pour lutter contre l’obsolescence des compétences ?

Nous avons sélectionné pour vous quelques actions à mettre en place pour lutter contre l’obsolescence des compétences.

  • Capitaliser sur les soft skills : Les experts s’étant penchés sur ce sujet s’accordent à dire que les soft skills permettent d’atténuer l’obsolescence de compétences. Ce sont des compétences qui tendent à rester stables malgré les changements qui peuvent survenir dans une entreprise. Par exemple, un candidat qui possède les compétences suivantes : curiosité, bon relationnel, flexibilité cognitive, autonomie ou encore créativité sera plus apte à s’adapter plus rapidement à un changement en entreprise. À ce propos, selon le Figaro, les soft skills les plus recherchées en 2021 sont : L’autonomie, la capacité d’adaptation, Le « growth mindset », la créativité et l’intelligence émotionnelle.
  • Miser sur les formations : former ses salariés ou se former à un coût non négligeable, toutefois, suivre constamment des formations reste la solution la plus efficace pour lutter contre l’obsolescence des compétences. L’expansion du digital a permis de mettre sur pied de nouveaux formats de formations qui permettent aux employés d’apprendre à distance, à leurs rythmes et à moindre coût étant donné que bon nombre d’entre elles peuvent être financées par le CPF. Parmi les nouveaux formats de formation nous retrouvons : le Digital Learning, l’Adaptive Learning et le Micro Learning.
  • Repenser les critères de recrutement : beaucoup d’entreprises mises sur les hard skills, or une partie des compétences nécessaire pour certains postes sont amenées à disparaître demain. Les entreprises devraient donc s’efforcer d’accorder plus d’importance aux compétences indispensables pour leurs postes.

“85% des métiers de 2030 n’existent pas aujourd’hui !” ( extrait du rapport par Dell & l’Institut pour le Futur en juillet 2018)